Mes livres autour de, dans, à travers, sur Paris
« 50 promenades dans Paris à caractère superstitieux –ayant pour destinations des noms de rues ».
C’est un tout petit livre. Ses pages sont épaisses et couleur crème. Recouvert d’une pochette plastifiée, il passait pour un vrai livre. Il en a été vendu un peu plus de 400 exemplaires en 2006 et 2007.
Comme je l’ai écrit dans son introduction, l’idée est née avec les Marches et plus précisément à partir de la marche « rencontres » pour laquelle j’arrêtai l’écriture du mot dans la rue du Rendez-vous, sans avoir cherché à le faire. J’ajoutais : « Si je ne doutais pas des bienfaits physiques de la marche à pieds (teint frais, taille fine, muscles toniques), est-ce que je pouvais croire en ses pouvoirs surnaturels ? Était-il possible d’imaginer rencontrer l’homme de ma vie rue du Rendez-vous ? Je décidais que oui. Je me mis donc à parcourir l’index des rues accompagnant le plan de Paris à la recherche d’autres noms porteurs d’espoirs, tous genres confondus. J’y trouvais des merveilles. »
« Paris Décalé »
Nicola m’avait parlé du « Voyage expérimental » de Joël Henry en imaginant qu’il me plairait. Ce fut le cas, et c’est tout naturellement que j’ai envoyé « 50 promenades » à Lonely Planet, en adressant mon courrier à « l’éditeur qui a publié le Voyage Expérimental ». Didier Ferat m’a contacté, mon livre l’avait fait rire. Il me proposait de faire un guide sur Paris plus conséquent, dans cet esprit surréaliste. Ce fut d’ailleurs le premier titre : « Paris Surréaliste ». Il s’est finalement changé en « Paris Décalé - ou 36 promenades sérieuses prêtant à rire », sorti fin 2009. Son élaboration m’a pris une année entière avec 5 mois de marche quotidienne. (J’ai perdu 7 kilos.)
J’ai demandé à Noëlle Lieber, dont je connaissais les dessins depuis peu, de faire les illustrations. J’adore ce qu’elle a fait. Je suis toujours très fière de ce guide, ce qui explique les nombreuses pages qui sont montrées ici.« Paris Décalé » est maintenant épuisé.
Note : Les titres des promenades sont indiqués sur le côté des pages.
Illustration de la promenade des horloges
« Une envie pressante de découvrir Paris »
En même temps que je préparais Paris Décalé, je repérais les endroits où l’on pouvait faire pipi à Paris, gratuitement. J’avais d’abord eu l’idée d’en faire une des 36 promenades, mais finalement, le grand nombre de possibilités m’invita à débuter un nouvel ouvrage. Didier Ferat aurait bien voulu le publier. Sa responsable en décida autrement. D’ailleurs, 30 autres éditeurs contactés n’en ont pas voulu. Aussi, je l’ai autoédité. J’ai acheté une relieuse métallique, fait des photocopies couleurs, et noir et blanc. Noëlle Lieber a fait l’illustration de couverture. Et j’ai repris le chemin des librairies, ma casquette de commerciale enfoncée sur la tête.
200 exemplaires d’« Une envie pressante de découvrir Paris » ont été vendus, soit, la totalité de ce que j’avais imprimée. Un de ces exemplaires a attiré l’attention de Frédéric Martin, co-éditeur des Editions Attila. L’exemplaire était dans le bureau de Cyril Houssais, alors journaliste pour Paris.fr. Il était placé côté 4ème de couverture sur laquelle on pouvait lire « Où faire pipi à Paris ? » (J’aime bien les doubles titres). Frédéric m’a contactée et tout s’est fait très vite, et bien.
« Où faire pipi à Paris ? »
Je ne vais pas donner de pages à lire puisque l'on trouve encore « Où faire pipi à Paris ? » dans les rayons des librairies.
Paru la première fois en 2012, il comptait 200 toilettes. La nouvelle édition de 2017 en propose 250 (les Editions Attila sont devenues, entre-temps, Le Tripode -pour ceux qui ont suivis Frédéric Martin).
Je suis repartie plusieurs mois (mais pas à plein temps) sur les chemins qui me conduisaient à ces toilettes publiques ou privées, toujours en accès libre. J’en ai découvert 100 nouvelles et enlevé 50 qui étaient, soit condamnées, soit moins intéressantes que les autres.
À la fin de l'année 2019, j'ai fêté les 20 000 exemplaires vendus. C’est, jusqu’à maintenant, mon travail qui remporte le plus grand succès commercial : ai-je gagné mon titre de « Dame-pipi de Paris » ?